Boulimie : comment réagir en cas de crises en vue de les réduire au maximum ?

La boulimie fait partie des troubles du comportement alimentaire (TCA) au même titre que l’anorexie. On parle de crise de boulimie lorsque le patient ingère d’énormes quantités de nourritures de manière incontrôlée, et ce, sans nécessairement avoir faim. Autrement dit, il a comme une envie incessante de remplir son ventre. Bien entendu, manger de cette manière ne lui fera aucun bien.

Au contraire, ce dernier va facilement prendre du poids et développera de nombreuses maladies. Outre cela, il se mettra à culpabiliser. Cela va forcément affecter sa vie professionnelle et personnelle. Il est alors important de savoir comment réagir face à ces crises afin de ne pas sombrer dans le désespoir et se détester soi-même. 

Identifiez ce qui déclenche vos crises de boulimie 

Pour réussir à combattre les troubles du comportement alimentaire, vous devez parvenir à identifier leurs éléments déclencheurs. L’idée ici est d’examiner minutieusement le contexte dans lequel vous les faites. Identifiez les éléments extérieurs responsables. Il peut même s’agir de votre état d’esprit. Faites ce travail juste après la crise ou lorsque vous la sentez venir. 

Que ressentez-vous réellement avant, durant et après la crise de boulimie ? Les émotions qui vous envahissent, votre humeur, vos pensées, tous ces paramètres vous permettront de connaître les déclencheurs de vos crises. Si vous le faites dans la journée en raison d’une situation spécifique, c’est ici que vous en aurez le cœur net. Réussir à connaître les déclencheurs de vos attitudes boulimiques est un grand pas vers la diminution desdites crises. 

Contournez simplement à l’avenir les éléments déclencheurs 

C’est justement pour cette raison que vous devriez les identifier au préalable. En effet, si vous connaissez l’aliment qui vous crée des allergies, tout ce que vous avez à faire prochainement est de ne plus en consommer. C’est pareil ici. La meilleure solution est la mise en place de comportements qui vous permettront de ne plus faire recours à la nourriture pour un quelconque soulagement lorsque vous vous trouvez dans un état donné ou ressentez certaines émotions. 

À titre illustratif, si c’est l’anxiété qui déclenche la crise de boulimie à votre niveau, trouvez une activité qui vous détend. C’est à cela que vous allez vous adonner lorsque vous la voyez venir. Si c’est la tristesse qui déclenche la crise de boulimie chez vous, promenez-vous au grand air. 

Si la danse vous permet de ne plus être ennuyé, au lieu de manger en un laps de temps, une quantité de nourriture qui dépasse l’entendement, dansez. Retenez donc que ce n’est pas la nourriture qui résoudra le problème qui se cache derrière votre état affectif. 

Pas de place à la culpabilité 

La culpabilité n’est pas une solution pour réduire ses crises boulimiques. Au contraire, cela vous plongera dans un cercle vicieux duquel vous aurez du mal à vous en sortir. En effet, après une frénésie alimentaire, nombre de personnes se sentent coupables et en veulent à eux-mêmes. Dans ce cas, soyez sûr que vous perdez confiance en vous-même jusqu’à baisser les bras devant votre incapacité à vous contrôler. 

Dites-vous simplement que ce n’est pas votre faute si vous vivez tout cela. Cela est d’autant plus vrai, car la boulimie est une maladie. Ce n’est pas comme si vous n’aviez pas envie d’en finir définitivement avec ce mal. C’est juste que cette fois-ci, elle a eu le dessus sur vous. Soyez courageux et dites-vous que ce n’est que partie remise. Reconsidérez les idées développées plus haut et vous réussirez petit à petit à la dominer.

Des thérapies spécifiques vous donneront un coup de main

Un certain nombre de thérapies sont développées aujourd’hui pour vous aider à sortir la tête de l’eau. Entre autres, figure la thérapie nutritionnelle que vous pouvez suivre sur do-nutrition.com. Elle est plus qu’importante, car elle vous réapprend à manger. Vous n’avez donc pas à craindre un surpoids ou des maladies liées à une mauvaise alimentation. Vous allez à nouveau être habitué aux repas assis à table afin de prévenir ces crises qui ne vous honorent point. 

La thérapie nutritionnelle vous réapprend à manger en quantité raisonnable. Soyez sûr qu’en la suivant, votre rapport avec l’alimentation se trouvera nettement amélioré. Si vous aviez des comportements compensatoires (les jeûnes à répétition, la provocation des vomissements…), la thérapie nutritionnelle vous apprendrait à ne plus y avoir recours. Elle n’est cependant pas la seule. 

La psychothérapie 

Le praticien vous aide ici à identifier les conflits qui pourraient être à la base de la boulimie. Il s’agit là de la psychothérapie psychodynamique. Il existe également la psychothérapie interpersonnelle que vous pouvez faire. Elle révèle les difficultés interpersonnelles qui vous amènent à avoir de tels comportements alimentaires. 

Vous pourriez être hospitalisé…

Il se peut que vous soyez hospitalisé. Cela pourrait arriver si le traitement en ambulatoire ne porte pas ses fruits. Ce sera aussi le cas s’il vous est détecté de sérieux problèmes de santé. Dans certains établissements, on vous autorisera à rentrer le soir après vos soins dans la journée. La plupart du temps, le traitement prend aussi en compte les thérapies qui viennent d’être mentionnées.

Quelques chiffres à retenir

Catégorie	Données
Prévalence de la Boulimie	DSM-IV : 1-3% (femmes), 0.1-0.5% (hommes) ; DSM-V : augmentation d’environ un tiers.
Incidence de la Boulimie	Population générale : 200 pour 100 000 personnes-années ; Soins primaires : 6.6-12.2 pour 100 000 habitants/an.
Prévalence de l’Hyperphagie Boulimique	Europe : 1.9% (femmes), 0.3% (hommes) ; États-Unis : 3.5% (femmes), 2% (hommes).
Données Françaises	Boulimie : 1.5% des 11-20 ans ; Hyperphagie boulimique : 0.7% femmes en général, 9-15% femmes en surpoids.
Comorbidités et Complications	Risques accrus de dépression, troubles anxieux, obésité ; Complications médicales fréquentes.