Il est normal et naturel d’être de mauvais poil par moment, la vie d’adulte n’étant pas toujours facile. Inutile de rappeler que tout se ne déroule malheureusement pas selon ses propres souhaits, que des situations désagréables peuvent survenir et que l’on puisse en être sérieusement affecté.
Eh oui, lorsque les mauvaises nouvelles, le stress voire le burn out s’invitent chez soi, la conséquence directe reste le changement soudain de ses émotions, lesquelles doivent, au bout d’un certain temps, revenir à la normale.
Mais si au lieu de ça, l’adulte sujet au saut d’humeur vit ses événements, de joie ou de tristesse, avec une intensité excessive, il s’agit plutôt de la bipolarité et de la phase maniaque. Que faut-il savoir sur ces troubles chez l’adulte ? Réponse dans les paragraphes suivants !
Table des matières
Bipolarité et trouble maniaque chez l’adulte : que comprendre ?
Désigné via l’appellation psychose maniaco-dépressive, le trouble bipolaire phase maniaque constitue un mal comportemental dont la manifestation est exprimée par des variations, parfois soudaines, d’humeur.
Concrètement, il s’agit pour un adulte d’avoir des émotions instables par rapport à la durée, et extrêmes relativement à l’intensité. Ainsi, la joie et la gaieté se traduisent par une euphorie hautement excessive. La tristesse et la déception se transforment, quant-à-elles, en une dépression suffisamment profonde.
Alors que la bipolarité renvoie à une expression démesurée de joie et de tristesse, la phase maniaque, elle, ne prend en compte que l’euphorie exagérée.
Laquelle amène le sujet atteint à avoir une énergie débordante au point d’initier des projets irréalisables ; de se porter volontaire pour assez de choses à la fois ; à beaucoup parler ; à avoir une confiance erronée et une estime déraisonnée de lui-même, à prendre de mauvaises décisions, à démissionner de son travail ou à mal dépenser son argent.
Les symptômes de la bipolarité et de la phase maniaque chez l’adulte
La bipolarité, telle qu’elle est désignée, suppose la propension d’un individu à avoir, par rapport à son humeur, deux pôles émotionnels. L’un dit maniaque et l’autre dépressif.
C’est l’alternance desdits pôles, leurs fréquences et leurs durées qui constituent les principaux signaux qui alertent sur l’apparition du trouble bipolaire et de sa phase maniaque. Ainsi, le premier symptôme qui s’observe chez un adulte bipolaire, c’est la rapidité avec laquelle ce dernier quitte l’extase, le plaisir intense, la joie démesurée pour la dépression, la démotivation totale voire l’abattement.
Le second symptôme est relatif à la fréquence et à la durée de chacune des phases. Ainsi parle t-on, en termes de symptôme, de trouble bipolaire de type 1 et de trouble bipolaire de type 2.
Le trouble bipolaire de type 1 a des caractéristiques bien distinctes de celles du trouble bipolaire de type 2. En effet, il se caractérise par la présence de la phase maniaque. Une phase qui, selon l’adulte et ses vécus, peut aller d’une à plusieurs. Faut-il le préciser, il peut aussi s’agir d’une phase mixte, c’est-à-dire une phase à la fois maniaque et dépressive.
Le symptôme qualifié de trouble bipolaire de type 1 se caractérise aussi par l’absence d’épisodes dépressifs majeurs ou, à la limite, de la présence d’un seul.
Le trouble bipolaire de type 2 comprend nécessairement un épisode dépressif majeur, lequel s’accompagne d’une hypomanie.
Les conséquences de la bipolarité et de la phase maniaque chez un adulte
Qu’il s’agisse de la polarité ou de la phase maniaque, il importe de rappeler que ce sont des troubles dont les conséquences familiales et sociales ne sont pas à négliger. Tous les sauts d’humeur ne sont pas mauvais ou ne sont pas toujours une maladie.
La cause d’une instabilité émotionnelle peut venir d’un changement hormonal ou d’un manque de sommeil. Si la bipolarité et sa phase maniaque sont réputées graves, surtout chez un adulte, c’est donc en raison du fait qu’elles désorganisent complètement la vie de ce dernier.
Celui-ci, outre les idées suicidaires qui peuvent l’animer, peut être amené à débiter des stupidités qui ne seront pas forcément du goût de ses proches. Et c’est là que réside toute la difficulté car ces derniers doivent non seulement surveiller l’individu atteint pour qu’il ne commette pas l’irréparable, mais aussi et surtout accepter les propos irréfléchis et les actes déplacés.
Les relations professionnelles sont, elles-aussi, fortement impactées. Cela pourrait se traduire par la démission sans réelle raison de l’adulte, à supposer qu’il ait déjà une profession. Il peut aussi s’agir d’un manque de respect à son supérieur hiérarchique et bien d’autres.
Sur le plan social, il faut noter une catégorisation de l’individu qui pourrait s’assimiler à un rejet social puisque le malade aura tendance à beaucoup parler pour ne dire que peu de choses pertinentes, à exprimer de façon disproportionnée ses émotions.
Si l’épisode dépressif est moins vite remarqué, il n’en va pas de même pour la phase maniaque. Laquelle est vite perceptible et parfois sévèrement jugée par certaines personnes qui n’admettent pas qu’un individu adulte ait l’un ou plusieurs des comportements cités supra.
Le traitement de la bipolarité et la phase maniaque chez l’adulte
La bipolarité et sa phase maniaque chez l’adulte sont prises en charge de diverses manières et parfois séparément. Il n’en demeure pas moins que dans le traitement de la bipolarité, il y a des médicaments spécifiques à la phase maniaque qui sont utilisés.
En effet, le traitement de la bipolarité chez l’adulte se fait par l’administration au patient des médicaments régulateurs d’humeur, des produits connus sous le nom de : thymorégulateurs. Il s’agit essentiellement des sels de lithium.
Ils peuvent être associés à d’autres thymorégulateurs pour plus d’efficacité. Combinés ou non, les médicaments régulateurs d’humeur constituent un traitement de fond qui peut durer des années voire toute la vie.
Les antiépileptiques sont aussi utilisés pour réguler l’humeur de la personne bipolaire. Il y a par exemple le valproate, la lamotrigine et rarement la carbamazépine.
En ce qui concerne la phase maniaque, il peut être administré à l’adulte malade des antiépileptiques et des régulateurs d’humeur à une dose plus élevée. Il y a aussi les neuroleptiques sédatifs qui sont très fréquents dans le traitement de la phase maniaque.
La bipolarité et la phase maniaque sont des troubles comportementaux qui désorganisent la vie de l’adulte atteint. C’est pour cette raison qu’il est mieux de s’informer afin d’éviter toute aggravation du trouble. Ce dernier pouvant être traité avec efficacité avec les médicaments cités ci-dessus.
D’autres traitements naturels comme la mise en situation d’événements plaisants peuvent améliorer la santé mentale d’un individu.
Pour aller plus loin : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/trouble-bipolaire/comprendre-troubles-bipolaires
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