Organiser sa fin de vie : prévoir et planifier ses funérailles

Non, préparer ses obsèques ne porte pas malheur. Au contraire, c’est une manière de soulager ses proches et surtout de s’assurer que ses dernières volontés seront respectées. C’est pour cela qu’environ 40 % des Français ont déjà planifié et organisé leurs funérailles. Alors pour éviter d’éventuels conflits de famille, avoir le contrôle jusqu’à la fin et ne plus avoir à se soucier de ses détails désagréables, prévoir ses funérailles de son vivant est une option à envisager.

Où se faire inhumer ?

Lorsque l’on pense à la préparation de ses funérailles, on pense dans un premier temps au lieu dans lequel notre corps va reposer. Celui où nos proches viendront se recueillir et honorer notre mémoire en y déposant des fleurs ou des plaques de décès comme celles disponibles sur le site plaquedeces.fr. La première question à se poser est : Où peut-on se faire enterrer ?

Le cimetière

Théoriquement, il est possible d’être enterré dans n’importe quel cimetière du territoire français à condition que le maire de la commune donne son accord. Ce dernier peut tout à fait refuser et devra dans ce cas expliquer sa position : manque de place, peur de troubler l’ordre public, etc.

cimetière

Plus généralement, un défunt peut être inhumé dans le cimetière :

  • De la commune où il résidait. Dans le cas où elle dispose de plusieurs cimetières, c’est celui dont dépend le domicile du défunt qui sera choisi ou bien celui assigné par le maire.
  • De la commune où il est décédé (c’est ce qui s’appelle le droit de sépulture).
  • De la commune où est situé le caveau familial.
  • De la commune de la liste électorale à laquelle il appartenait (français résident à l’étranger).

Une propriété privée

Il est possible d’être enterré dans une propriété privée sous certaines conditions :

  • Disposer de l’accord du propriétaire si le terrain ne nous appartient pas.
  • Que la propriété ne soit pas située sur une zone urbaine et qu’elle soit à plus de 35 mètres des habitations qui l’entourent.
  • Avoir reçu l’autorisation du préfet du département.
  • Avoir obtenu l’avis d’un ingénieur hydrologue (il doit certifier que le sol ne présente pas de risques d’infiltration et qu’il n’y a pas de nappes phréatiques dans les alentours).
  • En avoir nommément exprimé le souhait.

Les lieux interdits

Selon l’article L2223-10 du Code général des collectivités territoriales, il n’est absolument pas possible d’être enterré dans un espace sacré : « les églises, temples, synagogues, hôpitaux, chapelles publiques, […] des édifices clos et fermés où les citoyens se réunissent pour la célébration de leurs cultes ni dans l’enceinte des villes et bourgs ».

Les frais d’obsèques

Organiser ses funérailles demande un budget conséquent : il faut compter environ 4 500 € pour un enterrement. Ces frais peuvent varier selon le lieu de vie (province ou région parisienne), en fonction des prestations choisies et du type d’obsèques souhaité (crémation ou inhumation).

Le contrat d’assurance obsèques

Il n’est pas obligatoire et existe en deux formules :

  • Le contrat en capital : il prévoit le versement d’un montant destiné aux frais d’obsèques à un proche ou à une société funéraire désignée par le défunt.
  • Le contrat de prestation d’obsèques à l’avance ou convention d’obsèques : il prévoit l’organisation des funérailles (cercueil ou urne, détails de la cérémonie, préparation du corps…) en plus du financement des obsèques. Les formules proposées par ce type de contrat doivent être personnalisées et non standardisées.
  • Le compte épargne : l’ouverture d’un compte ou d’un livret est plus sûr que les formules précédentes, souvent sujettes aux abus.

Le don d’organes

Il est important de savoir que si aucune inscription au registre national des refus est faite de notre vivant, nous sommes tous légalement considérés comme consentant au don d’organes. Il est donc nécessaire d’en parler avec ses proches et sa famille de son vivant et de faire part de son avis. Dans le cas où on y est opposé, il est donc possible de s’inscrire au registre national des refus ou de faire une note écrite, la dater et la signer et confier le document à un membre de sa famille ou à un proche.

Donner son corps à la science

Il est possible de léguer son corps à une faculté de médecine à des fins d’enseignement. C’est là une autre démarche plus complexe et qui a aussi un coût. Pour se faire, il faut faire une déclaration manuscrite, la dater et la signer puis l’envoyer à un des 28 centres de don (la liste est disponible sur le site de l’association d’information funéraire). Après réception de la demande, le centre enverra un dossier avec la liste des documents à leur transmettre pour la création de la carte de donneur.

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