Quels sont les symptômes de la scarlatine ?

Le diagnostic de la scarlatine

Bien que la présentation de la scarlatine puisse être diagnostiquée cliniquement, des tests supplémentaires peuvent être nécessaires pour la distinguer d’autres maladies. De plus, des antécédents d’exposition récente à une personne souffrant d’une angine à streptocoques peuvent être utiles. Deux méthodes sont utilisées pour confirmer la suspicion de scarlatine : le test de détection rapide d’antigène et la culture de gorge.

Le test de détection rapide de l’antigène est un test très spécifique mais peu sensible. Cela signifie que si le résultat est positif (indiquant que l’antigène du streptocoque du groupe A a été détecté et confirmant donc que la personne a une pharyngite à streptocoque du groupe A), il convient de la traiter avec des antibiotiques. Toutefois, si le test de détection rapide de l’antigène est négatif (indiquant que la personne n’a pas de pharyngite à streptocoque du groupe A), une culture de la gorge est nécessaire pour confirmer le résultat, car il pourrait s’agir d’un faux négatif. La culture de gorge est la référence actuelle pour le diagnostic.

Les tests sérologiques recherchent les anticorps que le corps produit contre l’infection streptococcique, y compris l’antistreptolysine O et l’antidésoxyribonucléase B. Le corps met 2 à 3 semaines pour produire ces anticorps, ce type de test n’est donc pas utile pour diagnostiquer une infection actuelle. Toutefois, il est utile pour évaluer une personne qui peut présenter l’une des complications d’une infection streptococcique antérieure.

Les cultures de gorge effectuées après un traitement antibiotique peuvent montrer si l’infection a été éliminée. Ces prélèvements de gorge ne sont toutefois pas indiqués car jusqu’à 25 % des personnes correctement traitées peuvent continuer à être porteuses de l’infection à streptocoques alors qu’elles sont asymptomatiques.

Diagnostic différentiel

  • Exanthème viral : Les infections virales sont souvent accompagnées d’une éruption cutanée que l’on peut décrire comme morbilliforme ou maculopapuleuse. Ce type d’éruption s’accompagne d’une période prodromique de toux et d’écoulement nasal en plus d’une fièvre, signe d’un processus viral.
  • Dermatite allergique ou de contact : L’aspect érythémateux de la peau sera plus localisé que l’éruption diffuse et généralisée que l’on observe dans la scarlatine.
  • Éruption médicamenteuse : Il s’agit des effets secondaires potentiels de la prise de certains médicaments tels que la pénicilline. L’éruption maculopapuleuse rougeâtre qui en résulte peut être accompagnée de démangeaisons et de fièvre.
  • La maladie de Kawasaki : Les enfants atteints de cette maladie présentent également une langue en forme de fraise et subissent un processus de desquamation sur les paumes et la plante des pieds. Toutefois, ces enfants ont généralement moins de 5 ans, leur fièvre dure plus longtemps (au moins cinq jours) et ils présentent des critères cliniques supplémentaires (notamment des signes tels que des rougeurs conjonctivales et des gerçures sur les lèvres) qui peuvent aider à distinguer cette maladie de la scarlatine.
  • Syndrome de choc toxique : les bactéries streptocoques et staphylococciques peuvent toutes deux provoquer ce syndrome. Les manifestations cliniques comprennent une éruption cutanée diffuse et une desquamation de la paume des mains et de la plante des pieds. Il peut être distingué de la scarlatine par une pression artérielle basse, l’absence de texture de papier de verre pour l’éruption et l’implication de plusieurs organes.
  • Syndrome de la peau échaudée staphylococcique : Il s’agit d’une maladie qui survient principalement chez les jeunes enfants en raison d’une souche de la bactérie Staphylococcus aureus produisant des toxines. Le début abrupt de la fièvre et l’apparition diffuse de l’éruption cutanée due à un coup de soleil peuvent ressembler à la scarlatine. Cependant, cette éruption est associée à une sensibilité et à la formation de grosses cloques. Ces cloques éclatent facilement et font ensuite peler la peau.
  • Fièvre scarlatine staphylococcique : L’éruption est identique à la scarlatine streptococcique dans sa distribution et sa texture, mais la peau touchée par l’éruption sera sensible.

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